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EMMILA GITANA
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20 février 2011

SEULE ENFANCE ET AUTRES POEMES...Extrait

  Par -dessus les murs, le ciel
      et le jardin tant de fois revu en rêve,
      le poirier n'abrite plus personne
      et l'échelle a été enlevée il y a longtemps.
      Comme un mandala vide, la pelouse,
      s'y tenir au centre c'est tomber dans un puits
      qui traverse le temps.
      Transposer cette chute en distance franchissable,
      c'est restituer la présence absente,
      renaître au sourire mortel de l'amour,
      d'en bas je vois le cercle pâle du jour.


(....)

      Je  ne  veux  plus marcher dans
      les  chemins  creux,  ni  sur  les
      routes  escarpées.  Il   me  faut
      un  dallage  lisse  pour  que   la
      maigre coulée de ma tête ne se
      perde pas en  écume contre les
      cailloux de hasard.

.
(.....)


Il y a un monde créé par le souffle des sensations,
de parfums et de lueurs trouvés au bout de longs
couloirs raccourcis dans l'instant.
.
Un monde où nous nous éveillons autres en nous -
mêmes, la certitude d'un rêve arraché colorant encore
nos yeux de jour.
.
Un pays sans profondeur où les choses déversent
sur nous comme des vagues, nous laissant un corps
d'écume.
.
Ce sont les oiseaux qui gardent l'accès, le ciel est
un bruit d'ailes, la terre, un pied nu dans l'herbe.
Nous connaissons le proche d'un lointain infini.

.

HEATHER DOHOLLAU

.

MONET

Œuvre Claude Monet


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