24 février 2011
PREMIERE INSTANCE...Extrait
Je reste à distance des rêves.
Leur marée abandonne mon front,
j’avance entre les pierres calcinées
et je retombe dans la chambre qui m’enferme :
les souliers attendent, les liens de famille,
les dents du sourire
et l’espoir imposé
demain chanteront les sirène
( Et dans mon sang
un autre chant s’élève : Je ne dis
ma chanson qu’à celui qui vient avec moi…)
Sordide fabricant de fantasmes,
de petits dieux obscurs,
poussière, mensonge au matin.
Exilé de la colère et de la joie,
assis sur une chaise, sur un rocher,
face à la houle aveugle : ennui, rien.
Attaché à ma vie
et détaché de la vie.
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OCTAVIO PAZ
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Oeuvre Albert Oelhen
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