jeudi 24 février 2011

ARBRE ET OISEAU...Extrait

Tandis que je tords une corde de sable  pour en lier  le temps dément,  tandis que je ramasse des débris d’avenir,  pour m’en acheter  l’aujourd’hui,  tandis que meurt de faim ma liberté,  et qu’humilié je tiens serrée  sa bouchée de pain –   c’est alors probablement que,  devant nous et devant moi,  émergera l’Atlantide...  Comme une scène d’une nouvelle Création  devant un public condamné....    Avant que je ne sombre – moi aussi je la verrai.  Je... [Lire la suite]

jeudi 24 février 2011

PREMIERE INSTANCE...Extrait

 Je reste à distance des rêves. Leur marée abandonne mon front, j’avance entre les pierres calcinées et je retombe dans la chambre qui m’enferme : les souliers attendent, les liens de famille, les dents du sourire et l’espoir imposé demain chanteront les sirène ( Et dans mon sang un autre chant s’élève : Je ne dis ma chanson qu’à celui qui vient avec moi…) Sordide fabricant de fantasmes, de petits dieux obscurs, poussière, mensonge au matin. Exilé de la colère et de la joie, assis sur une chaise, sur un rocher, ... [Lire la suite]
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jeudi 24 février 2011

NORD PROFOND...Extrait

Ne viens pas avec toute la vérité, ne viens pas avec l’océan pour ma soif, ne viens pas avec le ciel quand je demande une lampe, mais viens avec une étincelle, de la rosée, un flocon, comme les oiseaux emportent des gouttelettes après le bain et le vent un grain de sel. . OLAV H. HAUGE . Oeuvre Tanguy Dohollau  (Détail collage) http://site-tanguy-dohollau.pagesperso-orange.fr    
jeudi 24 février 2011

LE GARDEUR DE TROUPEAUX ET AUTRES POEMES...Extrait

Si je meurs très jeune, écoutez ceci : je ne fus jamais qu’un enfant qui jouait, je fus idolâtre comme le soleil et l’eau d’une religion ignorée des seuls humains. Je fus heureux parce que je ne demandai rien, non plus je ne trouvai qu’il y eût d’autre explication que le fait pour le mot explication d’être privé de tout sens.   Je n’ai désiré que d’être au soleil ou sous la pluie, au soleil lorsqu’il le soleil y était et sous la pluie lorsqu’il pleuvait (et jamais au contraire), avoir chaud et froid et vent, et... [Lire la suite]
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jeudi 24 février 2011

LA MORT A DISTANCE...Extrait

Ne garderai-je du jour que cette longue lassitude et la poussière des chemins au fond des yeux ? Je m'assiérai n'importe où, je tenterai seulement de reprendre souffle, sans hâte et comme pour mieux me souvenir. L'espoir, quand on s'arrête de marcher, devient inutile, mais le vieux désir d'être encore ne disparaît pas avec lui. Et je suis là, comme quelqu'un qui s'étonne que son corps le soutienne et le défende, ce corps meurtri, ce corps appesanti, le mien pourtant, et que je méprisais. Les grandes lois du soleil et de l'ombre nous... [Lire la suite]
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jeudi 24 février 2011

MOUVEMENTS...Extrait

Gestesgestes de la vie ignoréede la viede la vie impulsiveet heureuse à dilapiderde la vie saccadée, spasmodique, érectilede la vie à la diable, de la vie n’importe commentGestes du défi et de la riposteet de l’évasion hors des goulots d’étranglementGestes du dépassementdu dépassementsurtout du dépassementGestes qu’on sent, mais qu’on ne peut identifier(pré-gestes en soi, beaucoup plus grands que le geste visibleet pratique qui va suivre)Emmêlementsattaques qui ressemblent à des plongeonsnages qui ressemblent à des fouillesbras qui... [Lire la suite]
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