La nuit nous impose sa tâche magique.
Détisser l’univers, les ramifications
infinies d’effets et de cause, qui se perdent
dans ce vertige sans fin, le temps.
La nuit veut que cette nuit tu oublies ton nom,
tes ancêtres et leur sang,
tous les mots humains et les larmes,
ce qu’a pu t’enseigner la veille,
le point illusoire du géomètre,
la sphère, la ligne, le plan, le cube,
le cylindre, la sphère, la pyramide,
la mer, les vagues, ta joue sur l’oreiller,
la fraîcheur du drap changé, les jardins, les empires,
les César et Shakespeare et ce qui est plus difficile,
ce que tu aimes. Curieusement, une pilule
peut gommer le cosmos et ériger le Chaos.
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Oeuvre Pakayla Biehn