Faut-il que la douleur blesse la mer
La nuit se déprend de ses rives
L'absence chagrine comme une île amère
Ondoie et mes souvenirs dérivent
Un ciel d'encre grave des maux redoutés
De ces lointains que les nuages caressent
Essaiment asphodèles et pensées
A chaque printemps emplies d'allégresse
Il est deux étoiles à jamais accotées
Je te dirai en bleu le trouble et le frisson
Nés d'un parfum de ces baisers sapides
Battant la chamade qui à l'unisson
S'en retournent d'un choeur vaste et viride
Tu pars et je m'abîme A demeure
Il est des transes soudaines des errances
Que la vie charrie comme on meurt
Mais je reste près de toi Amour
Ce soupçon caressant de l'enfance
Ce n'était qu'un rêve une masure ancienne
Au bord du ruisseau bruissait l'âme des dieux
Un mur d'enceinte pour unique adieu
Et je craignis que tu ne fusses plus mienne
L'azur que le large inonde
Enfante ce soir un nouveau monde
Ravive les coeurs confidents
En nous une joie de jeunes amants
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CCG
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