
Au monstre des secrets je plie sans jamais rompreJusqu'à l'existence et la voix,Je me lie à mon temps qui roule entre mes doigtsComme un bracelet d'or ou d'ambre.Je sens autour de moi la vie morte, passéeMon sang la polit chaque jourTel un bijoux dans sa coquille de détoursAussi fluide que la pensée.Ce qui fut m'est léger. J'invente, j'imagineJe tresse la nuit, le soleilJe réponds en offrant les champs et les abeillesL'espoir, le jour que je devine.Sur mes chariots la vie balance ses naviresDe foin, de mers et de parfumsEt je feint...
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