Sacres pourpres du soleil
Et ce ciel aux diadèmes duels
L'antre froid de la nuit signe
Ses desseins d'étoiles éployées
Sombres soufflent nos silences
De roches caves d’absences
Et la sentence des flots lancinante
Bat irréfragable leurs figements endurés
Témoins tangibles et immuables
Les astres un moment se font lourds
Et vacillent en leur balancement originel
D'attente et de port comblés
D’hier à demain mille hasards auront chu
A la scène conviés en l’arène consacrée
De solitudes épuisées d’implexes errances
Vers la jetée croiseront joie et chagrin
Et le passereau à la rive noie sa trille
Fonde le chuintement des sources perdues
L’aure cingle aux clartés d'aurore
Un plain-chant de mots absents
Elève au diapason de la vague
Plus creuse toujours recommencée
Le frisson transfiguré de l'amour
La mer débonde son vaste coeur
Aux regrets d’argent tant d'espoirs
L’onde y galbe l'incertain ourle l'éphémère
Revêt tel l’aveugle ses oripeaux
De fausse morte des années lumières
Et puise le sommeil de la nuit blanche
Ou de la lune gibbeuse qui naît tardée
En ce retour morne de vain muguet
Ouvrant d'autres chemins de croix déguisés
Il n’est plus d’harmonies vagabondes
Qui vaillent la traversée
Du jour rêvé à bord d'un océan de nuits
Où le croissant prodigue love l’inaltérable
J'emprunte en pêchant la voûte étoilée
Ce poudroiement des Cieux tombés sur le sable
La scène des rivages et leurs sourires de dunes
Soulignent l’infini L’éternité qui brasille
Dans les lointains à la dérive
Une pensée ouatée et de parfums
Et de veiller au plus froid l'obscure nuitée
Un horizon plaintif de guindeau et de rets
Barde la relique de la mer sans servitudes
Ces lendemains tissés de prairies azurées
Près du Chœur la grande nef lactée
Comme un seul et ultime regard
Louange en d’unitives litanies
La naissance du jour
L’icône au petit soleil
Baise l’autel de la terre nue
La brume effrange du large
Des songes d'enfants ravis
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CRISTIAN-GEORGES CAMPAGNAC
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