LA OU FLEURS OU FLECHES
tout bas défaire le chignon dans la cambrure et la bascule des mots dans le vœu de ne pas emmêler sous les épigrammes du soleil
lui dit : est lisse l’air de ta peau, hiéroglyphes tes lèvres où je m’attarde
ce qu’elle a perdu dans la voix
jusqu’à la couleur de ses cheveux
et le deuil de ses vêtements
mon visage
vague après vague
je vous lis vous déchiffre l’argot de vos amours rose ronce roc & faïence des lectures & les fleurs ont augmenté leurs corolles
entre couleurs et noir&blanc la mémoire est chambre dans ses graphies informes
mon autobiographie est faite de muscles et d’affects
écriture sans hermétisme sans engagement
l’encore plus fleuri en amont du bruit
aux syllabes volatils des ornements défaits du corsage tourner les pages caresser le cuir du langage et les voyelles de jouir font tinter ta gorge
l’écriture ma botanique mes renouées des ruisseaux mes poivres d’eau les acryliques du verbe bondissent mes graves et mes aigus feulement des flux et replis mes panthères de pierres
le voci grige 1 n’ont pas vie de liesse alors ad alta voce 2se répète se blesse l’éclat au pré fleuri de la robe au beau vert de la nudité aux pétales de la langue dans un son prolongé 3
.
.
.
NATHALIE RIERA
Variations d’herbes
2012 © Les Éditions du Petit Pois • Béziers
.
.
.
.
Oeuvre Philippe Charpentier