
J’écris pour le peuple bien qu’il ne puisselire ma poésie avec ses yeux ruraux.L’instant viendra où une ligne, l’airqui bouleverse ma vie, parviendra à leurs oreilles,alors le simple laboureur lèvera les yeux,le mineur sourira en cassant les pierres,l’ouvrier de la pelle se lavera le front,le pêcheur verra mieux l’éclat palpitantd’un poisson qui lui brûlera les mains,le mécanicien, propre, à peine lavé, pleindes parfums du savon regardera mes poèmes,et ils diront peut-être : « C’était un camarade. »
Cela suffit, c’est la...
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