
Ormeau, cormier, figuier abandonné
qui jamais plus ne verrez revenir
l'homme qui vous planta ici,
sur la haie du grand champ du haut...
Ici, enfant, je passais votre ombre
tout au long du sentier d'herbe et d'argile
où jamais plus je ne repasserai.
Vous regardez, luisantes dans les herbes
entre cades et genévriers
les pierres remontées de la friche.
Elles ont oublié le goût de fer
de la charrue, et, derrière le mancheron
l'ombre et l'homme.
Il vous reste le loriot de l'été
et l'aigre flûte du vent. ...
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