
La pluie dans la mémoire, est-ce que ça mouille ? N’est-ce pas déjà une éponge toute imbibée, la mémoire ? Jamais ne s’essore, la mémoire.L’œil, qui est celui du cœur est sans cesse ouvert ; j’y distingue l’homme sur son chemin de pluie, fantomatique, et il a le cœur transparent. La pluie s’abat par averses dures et régulières sur cette plaine sombre où une lumière rasante et fragile illumine encore les lignes d’arbres, le long des berges. La rivière n’est qu’un grondement d’eau furieuse, dans cet octobre indatable ; elle a incisé ma...
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