22 août 2011
DORMIR SEPT ANS...Extrait
Il te faudra capturer l'encre ;
à travers elle et ses embellies
caresser la rivière
et te livrer enfin
aux attouchements suprêmes
et connaître l'instant.
Ce ne sont qu'épaves ou fragments.
Le bout de l'herbe vole au vent.
Poussière infime t'envahit.
Toux jaune te pénètre.
Il ne reste en toi
qu'une émotion sans écriture.
Toux jaune te pénètre.
Il ne reste en toi
qu'une émotion sans écriture.
Sous les mots retrouve
odeurs, parfums, senteurs.
Ce fourmillement, aussi,
des doigts qui dorment,
et des regards piqués
de rouille, de rêve.
Ce fourmillement, aussi,
des doigts qui dorment,
et des regards piqués
de rouille, de rêve.
Rêve avec les rêveurs.
Avec les chercheurs, cherche !
Avec amour, aime.
Et déjà t'envahit
le sourd bonheur
de jeter semence.
Brouillard de mots qui s'épaissit
tant et si bien que la langue
devient pâteuse et lourde...
Aujourd'hui, le poème
s'enlise et s'envase et s'enterre
et nous l'abandonnons.
devient pâteuse et lourde...
Aujourd'hui, le poème
s'enlise et s'envase et s'enterre
et nous l'abandonnons.
Evidemment, je me rapproche
des objets que la rouille aime,
des osselets autour du cou,
des mots dont on fait les poèmes
et de moi-même.
des osselets autour du cou,
des mots dont on fait les poèmes
et de moi-même.
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JACQUES IZOARD
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Oeuvre Henri Charles Manguin
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