mardi 30 août 2011

ELEGIE POUR UNE MARTYRE

 Elles sont plusieurs milliers chaque année de par le monde à mourir par décret paternel fraternel marital ou religieux    Ils m'ont tuée. Mon corps repose en travers du chemin par où souvent je suis passée, un panier à la main. A coups de pierre, ils m'ont tuée. Je n'avais pas trente ans, mais j'avais l'âme fière et le regard fertile de la femme qui veut. Je n'avais pas leur âge, leur esprit corrodé, leurs mots verrouillés, leurs phrases guillotines. J'avais en moi le chant comme une source, une joie pure, une... [Lire la suite]
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mardi 30 août 2011

AVRIL DANS LE GERS

Des parfums de soleil dans l’air mélangés, Qui enchantent l’odorat, sans se laisser nommer De terre, de fleurs sauvages, d’herbes sèches, d’aromates Au-delà… rien n’est sûr. Et le nez hésitant se perd en conjectures Lavande et... Romarin et… Marjolaine et laurier Une touche de giroflées ? Du thym, du laurier et Comme en filigrane, quelque chose de poivré…   Le multiple est dans l’un, envoûtant de senteurs, D’essences capiteuses, de fragrances délicates Légères, appuyées, volatiles, tenaces ... [Lire la suite]
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mardi 30 août 2011

LORSQU'AUX SOIRS DE SABBAT...

Lorsqu'aux soirs de Sabbat monte ta lune noire et que mon vent se lève à l'appel de tes mers, tes cantiques de feu chassent mes chants amers:   Tes parfums transparents flottent dans ma mémoire, je capte tes pollens, et tes mille chemins résument ton miracle au vol blanc de tes mains... Mon rêve prend naissance au berceau de tes hanches: nos corps sont amoureux car nos cœurs sont amants, ma sève se confond en tes ruissellements, ton cri nous redessine en mauves avalanches... La blessure du temps d'où ton sang... [Lire la suite]
Posté par emmila à 15:46 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
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mardi 30 août 2011

ENIGMA...Extrait

Ce n'est ni les fissures de la pierre calcaire où les lézards gardent leur secret empire et grimpent, toujours vibrants, à l'écorce du caroubier ce n'est ni cette terre fatiguée, de champs abandonnés où le genévrier embrasse le lourd figuier où les amandiers éthérés posent leur vert acide sur celui, plus immuable et paisible, de l'olivier, mais c'est seulement ce cœur ombrageux, ces entrailles fertiles qui gardent tous les pleurs de l'hiver et les transforment en vie latente. C'est par elle que l'été, angoissé de cigales ... [Lire la suite]