dimanche 4 septembre 2011

FESTIN

Allonger le pas Jambes nues sous la jupe de soie Au sortir de l’hiver Aux sens affamés la tiédeur est festin Les petites mains des jours Ont rougi la pointe des carottes Ourlé les salades poivrées Enduit de vert pâle les olives Au cœur noir – amertume délectable Les petites mains des jours Gardent mon désir vivant Dans ma jupe de faille J’avance dans l’allée du marché Parmi son peuple d’odeurs Si proche encore de la nuit Le jour est faillible Festonné d’ombres Exilé encore à la pointe de nous-mêmes Les regards... [Lire la suite]
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dimanche 4 septembre 2011

SONNET VIII

Combien de masques portons-nous, et de masques Sous le masque, sur la figure de notre âme, et quand, Si pour son propre amusement l’âme elle-même se démasque,Sait-elle qu’est tombé le dernier et qu’enfin son visage Est nu ? Le vrai masque ne sent rien en deçà du masque, Mais regarde à travers le masque avec des yeux masqués Aussi. Quelque conscience qui entreprenne la tâche, Œuvrer à cette tâche au sommeil l’attache. Comme un enfant effrayé par le reflet de son visage, Nos âmes, qui sont des enfants – car elles égarent leurs... [Lire la suite]
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dimanche 4 septembre 2011

NULLE CHAIR VAINE...

Un seul regard reprend tous les regards Un seul mot libère tous les échos Un seul geste rompt l’unique fièvre Un seul geste rouvre toutes les veines Nul sang n’est perdu nulle chair vaine . FRANCOIS CHENG . Oeuvre Camille Claudel    
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dimanche 4 septembre 2011

TRACES...

Traces que laisse tout destin aimant, nullement En ligne droite mais en cercles concentriques Cercles rejoignant d’autres cercles mus par l’amour Jusqu’à rejoindre l’immense cercle initial Qui depuis toujours aimante toute, mêlant Destins brisés et rêves primordiaux Feuilles tombées ferments d’un printemps autre . FRANCOIS CHENG .  Oeuvre Caroline Ortoli  
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dimanche 4 septembre 2011

ABDELLATIF LAÂBI

Parce qu’ils en disent trop les mots disent à peine la braise secrète du coeur Quand nous reconnaîtrons-nous dans le silence de nos corps écrits jusqu’au sang houleux de ce désir qui se jette dans l’océan de la bonté? Les mots ont besoin eux aussi d’être bercés afin de s’assoupir sur le sein de leur nourrice et rêver . . . ABDELLATIF LAÂBI . . .
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