mardi 20 septembre 2011

PRIERE DE PAIX

Seigneur Jésus, à la fin de ce livre que je T’offre comme un ciboire de souffrances Au commencement de la Grande Année, au soleil de Ta paix sur les toits neigeux de Paris - Mais je sais bien que le sang de mes frères rougira de nouveau l’Orient jaune, sur les bords de l’Océan Pacifique que violent tempêtes et haines Je sais bien que ce sang est la libation printanière dont les Grands Publicains depuis septante années engraissent les terres d’Empire Seigneur, au pied de cette croix – et ce n’est plus Toi l’arbre de douleur, mais... [Lire la suite]

mardi 20 septembre 2011

DIEUX ET MORTS

Nuls dieux à l'extérieur de nous, car ils sont le fruit de la seule de nos pensées qui ne conquiert pas la mort, la mort qui, lorsque le Temps nous embarque à son bord, chuchote, une encablure en avant. Ô délices, ô sabotages! Roule le roc, éclate l'arbre, Conspué soit l'innocent. “Voilà le temps des assassins!” C'était beaucoup et c'était peu. Voilà le temps du suintement! Voilà le temps des instructeurs! Voilà le temps des délateurs! Refuse les stances de la mémoire. Remonte au servage de ta faim, Indocile et dans le... [Lire la suite]
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mardi 20 septembre 2011

ET PUIS, UN JOUR, NOUS PERDRONS PIED...Extrait

“…les productions artistiques sont des restes nocturnes: c'est la transformation d'une matière qui puise ses sources dans notre vie nocturne et qui va se loger à la lumière du jour. Réussir à faire migrer le rêve vers la vie, c'est cela, l'oeuvre d'art. C'est le lieu où nos restes nocturnes transformés, ont trouvé résidence. Toute la complexité consiste à maintenir vivant ce reste nocturne de telle sorte qu'il puisse nous toucher, et, en même temps, à lui proposer une forme qui le circonscrit et le délivre.” . MIGUEL DE AZAMBUJA . ... [Lire la suite]
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mardi 20 septembre 2011

LE PHENIX...Extrait

Toutes les choses au hasard Tous les mots dits sans y penser Et qui sont pris comme ils sont dits Et nul n’y perd et nul n’y gagne Les sentiments à la dérive Et l’effort le plus quotidien Le vague souvenir des songes L’avenir en butte à demain Les mots coincés dans un enfer De roues usées de lignes mortes Les choses grises et semblables Les hommes tournant dans le vent Muscles voyants squelette intime Et la vapeur des sentiments Le coeur réglé comme un cercueil Les espoirs réduits à néant Tu es venue l’après-midi... [Lire la suite]
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mardi 20 septembre 2011

FEUILLES D'OBSERVATION...Extrait

« Et si les mots s’avèrent parfois impuissants à communiquer un moment de « vraie vie », à faire partager ce qui est apparu comme une connaissance vive, puissent-ils du moins témoigner d’un immense désir de lumière partageable » . LORAND GASPAR . Oeuvre Marie B.
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mardi 20 septembre 2011

GEORGES PEREC

Je ne sais pas très précisément ce que c’est qu’être juif ce que ça me fait que d’être juif. C’est une évidence, si l’on veut , mais une évidence médiocre, qui ne me rattache à rien ; ce n’est pas un signe d’appartenance , ce n’est pas lié à une croyance, à une religion, à une pratique, à un folklore, à une langue ; ce serait plutôt un silence, une absence, une question, une mise en question, un flottement, une inquiétude :une certitude inquiète, derrière laquelle se profile une autre certitude, abstraite, lourde, insupportable :... [Lire la suite]
Posté par emmila à 14:18 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
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