2 octobre 2011
NOCTURNES
Un bras de la nuit
entre par ma fenêtre.
Un grand bras brun
avec des bracelets d’eau.
Sur une vitre bleue
jouait mon âme à être fleuve.
Les instants blessés
par l’horloge…passaient.
.
.
Je passe la tête
par ma fenêtre, et je vois
comment veut la couper
la lame du vent.
Sur cette guillotine
invisible, j’ai mis
la tête sans yeux
de tous mes désirs
Et une odeur de citron
emplit l’instant immense,
tandis que se transformait
en fleur de gaze le vent.
.
FEDERICO GARCIA LORCA
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