
Vous l’attendez. Le long de haies dépeuplées et de silences froids. Vous l’attendez. A n’importe quelle heure d'opale ou d’or, vous la guettez. Aux miroirs des caniveaux et dans les couleurs de l'hiver, le pas haletant au cœur de la neige ou le regard jeté à la surface des océans, vous êtes là, presque étrangère à votre propre corps, donné aux mondes, ceux-ci qui ne vous lèguent rien, cette fois encore, elle ne viendra pas. Vous en êtes là de votre solitude, à vous peupler de souvenirs, à réessayer la fragilité de l’instant, à vous...
[Lire la suite]