À PRÉSENT tu n'as plus, mon coeur, ce vol
qui t'emportait vers les plus hautes cimes.

Tu bats, rampant, parmi les feuilles sèches
du jaune automne.

Et jusqu'à quand dans ta secrète larve ?

Renaîtras-tu dans le matin
pour respirer le froid de l'air
où il y a un oiseau ?
L'entends-tu ?

Il chante tout en haut, sur les cimes
comme toi, comme alors.

Tu n'es qu'un battement réfugié dans l'obscur.

À cet oiseau que tu as été tu dédies ce chant.

(Le vol)

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JOSE ANGEL VALENTE

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Oeuvre Vladyslav Yerko