Au commencement est le silence de l’épaule

et l’ombre du cou plane sur elle.

Puis vient le sein à la fleur d’amandier pour y boire

et le creux du nombril pour y dormir.

 Au commencement est la hanche

qui sait faire  balancer les regards

et encore le genou

au rêve danseur,

et la plante du pied docile

pour éprouver les massages du temps.

 

Puis un sourire invente les lèvres

à peine ouvertes,

et la courbure du dos,

vêtue d’onguents et d’aromates,  s’allonge  

contre la terre ferme, et les mains

se nouent lentement

devant le pli obscur du sexe.

 

Et la nuit diamantine

descend    

en signe de promesse

tout au bord

du premier corps de l’aimée,

quand le commencement

à peine se retire.

 .

DOMINIQUE  SORRENTE

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Photographie Elvina Benoist