jeudi 3 novembre 2011

LA TERRE NOUS EST ETROITE...Extrait

La terre nous est étroite. Elle nous accule dans le dernier défilé et nous nous dévêtons de nos membres pour passer.    Et la terre nous pressure. Que ne sommes-nous son blé, pour mourir et ressusciter.  Que n’est-elle notre mère pour compatir avec nous. Que ne sommes-nous les images des rochers que notre rêve portera,  Miroirs. Nous avons vu les visages de ceux que le dernier parmi nous tuera dans la dernière défense de l’âme.  Nous avons pleuré la fête de leurs enfants et nous avons... [Lire la suite]
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jeudi 3 novembre 2011

LÀ OÙ SÉJOURNENT D’INFINIS PAYSAGES

Au commencement est le silence de l’épaule et l’ombre du cou plane sur elle. Puis vient le sein à la fleur d’amandier pour y boire et le creux du nombril pour y dormir.  Au commencement est la hanche qui sait faire  balancer les regards et encore le genou au rêve danseur, et la plante du pied docile pour éprouver les massages du temps.   Puis un sourire invente les lèvres à peine ouvertes, et la courbure du dos, vêtue d’onguents et d’aromates,  s’allonge   contre la terre ferme, et les... [Lire la suite]
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jeudi 3 novembre 2011

TRACE SUR LE GOUFFRE

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jeudi 3 novembre 2011

RAJA CHEMAYEL

La municipalité de Paris voudrait dédier un jardin public à David Ben Gourion et une ruelle à Mahmoud Darwich. C'est comme si on dédiait un monument à Jack l'éventreur et un autre à ses victimes dans la même ville ou comme si on en dédiait un à Adolf Hitler et un autre à Anne Frank, un à l'empereur Néron et un autre à Rome, un à l'Etna et un autre à Pompéi Pourquoi Paris célébrerait-il la mémoire d'un voleur polonais en même temps que la mémoire d'un poète palestinien dévalisé ??... sa propre victime ? Depuis quand un maire parisien... [Lire la suite]
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jeudi 3 novembre 2011

LE BALAYEUR DE RUE

L’autre jour, dans le caniveau, J’ai trouvé sous mon balai Un peu de lune en morceaux Et je me suis bâti un palais. Sur le toit de mon château, Je voulais une girouette. J’ai choisi le petit oiseau Qui picorait dans ma brouette.   Je me réinvente le temps. Le soleil manque son rendez-vous, Et fait pleurer Dame la pluie. Quand il y a grand vent. Sans prendre leurs avis, Je m’amuse comme un fou. Un jour, sur une simple envie, J’ai même balayé le printemps.   Quand le jour lève le voile Et me dit qu’il est... [Lire la suite]
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jeudi 3 novembre 2011

LE SANG DES NUITS...Extrait

Ce château m'appartient ce soir jusqu'à la gorge Mon cri nourrit la nuit tournante des couloirs Et les grands escaliers que mes pas interrogent Et l'ombre d'un passé qui voûte le miroir   J'ai refermé sans bruit les ailes des horloges Et décousu tout un réseau de portes vierges De mémoire Mon souffle aiguise une épée morte Et mon regard Ouvre un bal sous la peau d'un crime par hasard   Tous les tableaux que je rencontre me ressemblent Toutes les rondes que j'allume tournent court Pourtant je puis ici filer le feu Et tout... [Lire la suite]
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jeudi 3 novembre 2011

FRAGMENTOS DE UN LIBRO FUTURO...Extracto II

AHORA no tienes, corazôn, el vuelo que te llevaba a las màs altas cumbres. Lates, reptante, entre las hojas secas del amarillo otono. Y hasta cuàndo en la secreta larva de ti ? Volveràs a nacer en la maniana, a respirar la frialdad del aire donde hay un pàjaro ? Lo oyes ? Canta arriba, en las cimas, como tù, como entonces. Tù eres solo latir cobijado en lo oscuro. Al pàjaro que fuiste dedicas este canto. (El vuelo) . JOSE ANGEL VALENTE . Oeuvre Lynn Randolph
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jeudi 3 novembre 2011

FRAGMENTS D'UN LIVRE FUTUR...Extrait II

À PRÉSENT tu n'as plus, mon coeur, ce vol qui t'emportait vers les plus hautes cimes. Tu bats, rampant, parmi les feuilles sèches du jaune automne. Et jusqu'à quand dans ta secrète larve ? Renaîtras-tu dans le matin pour respirer le froid de l'air où il y a un oiseau ? L'entends-tu ? Il chante tout en haut, sur les cimes comme toi, comme alors. Tu n'es qu'un battement réfugié dans l'obscur. À cet oiseau que tu as été tu dédies ce chant. (Le vol) . JOSE ANGEL VALENTE . Oeuvre Vladyslav Yerko
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jeudi 3 novembre 2011

FRAGMENTOS DE UN LIBRO FUTURO...Extracto

                            Para Antonio, en memoria, 1997    UNA vez más desciende la tristeza  como reptante sierpe a ras de suelo.    En el mismo lugar y en la ceniza misma,  las mismas aguas quietas en el mismo lago,  su plateado gris, las hojas húmedas  desde el llanto de ayer. ... [Lire la suite]
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jeudi 3 novembre 2011

FRAGMENTS D'UN LIVRE FUTUR...Extrait

 « Je n'ai pas le cœur, aujourd'hui, d'écrire une préface de plus sur ce que tu as explicitement conçu non comme un livre, avec tout ce que ce projet comporte de préméditation, mais comme un journal, de ce temps que tu regardais t'emporter, t'illuminer parfois, te détruire surtout, et qui ne devait s'achever qu'avec ta mort. Vie et œuvre s'y rejoignent ainsi dans leur indistinction même et c'est pourquoi, plus que tous les autres peut-être, ce dernier livre me touche tant. Comment dire la mélancolie profonde de mettre une fois... [Lire la suite]
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