samedi 19 novembre 2011

LE TEMPS QU'ON PERD...Extrait

Hier aujourd'hui et demaintous les jours de la semaineet les lendemains et la veillece matin tout à l'heure avant-hierj'ai vu une petite fille qui souriaitj'ai cru que j'étais fort que j'étais malinc'est si facilej'ai attrapé un moucheronen plein dans l’œilj'ai entendu cette voix et la grande clochequi répétait et qui disait demainvous savez ce que c'estdemain rienet le reste de la vieToutes les fleurs de l'Arabieet les parfums de la pampale jour la nuit les enfants d'Édouardla ronde des lauriers les heures de foliele cœur en feu la... [Lire la suite]
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samedi 19 novembre 2011

L'OUTREPASSANTE

À René Char Habiter la halte brèveLa rive avant la traverséeLa distance fascinée qui saigneEt la pierre verte à l'anse des ponts Dans la nuit sans fin du splendide amourPorter sur l'ombre et la détruireNos voix de lave soudain belliqueusesL'amont tremblé de nos tenailles Il y a loin au ruisseauUn seuil gelé qui brilleUn nid de pierres sur les tablesEt le pain rouge du marteau La terreAprès la terre honora nos fureursÔ ses éclats de lampes brèvesMidisMartelés de nos hâtes . BEATRICE DOUVRE . Photographie Michel Pêcher
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samedi 19 novembre 2011

J'ACCUSE

  Au nom du mort qui fut sans nom Au nom des portes verrouillées Au nom de l'arbre qui répond Au nom des plaies au nom des prés mouillés Au nom du ciel en feu de nos remords Au nom d'un père qui n'aura plus son fils Au nom du livre où le sage s'endort Au nom de tous les fruits qui mûrissent Au nom de l'ennemi au nom de vrai combat Où l'oiseau avait fait son nid Au nom du grand retour de flamme et de soldats Au nom des feuilles dans le puits Au nom des justices sommaires Au nom de la paix si faible et dans nos bras Au nom des... [Lire la suite]
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samedi 19 novembre 2011

EXIL...Extrait

…L’exil est rond :un cercle, un anneau :tes pieds en font le tour, tu traverses la terreet ce n’est pas ta terre,le jour t’éveille et ce n’est pas le tien,la nuit arrive : il manque tes étoiles,tu te trouves des frères : mais ce n’est pas ton sang. Tu es comme un fantôme qui rougitde ne pas aimer plus ceux qui t’aiment si fort,et n’est-il pas vraiment étrange que te manquentles épines ennemies de ta patrie,l’âpre détresse de ton peuple,les ennuis qui t’attendentet qui te montreront les dents dès le seuil de la... [Lire la suite]
Posté par emmila à 19:12 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
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