vendredi 17 février 2012

MANDELSTAM

  Sur la terre vide clochant malgré elle D’une démarche irrégulière et douce, Elle va, devançant un petit peu Sa rapide compagne et l’ami plus âgé à peine. Ce qui l’entraîne est la légère entrave De cette infirmité qui vivifie, Et l’on dirait que voudrait s’attarder Dans sa démarche le soupçon lucide Que cette journée de temps printanier Nous est l’aïeule de la voûte du tombeau Et que tout commence éternellement.   Il est des femmes proches de la terre humide, Et chacun de leur pas est un sanglot sourd. Leur... [Lire la suite]

vendredi 17 février 2012

CAHIER DE VORONEJ...Extrait

(...) «En me privant des mers, de l’élan, de l’envol, Pour donner à mon pied l’appui forcé du sol, Quel brillant résultat avez-vous obtenu, Vous ne m’avez pas pris ces lèvres qui remuent.» (...) "En me persécutant, Monde, que retires-tu ? Où est l’offense puisque j’essaie seulement   De mettre des beautés dans mon intelligence      Plutôt que mon intelligence dans les beautés. " (...) . . . .   OSSIP MANDELSTAM . . . .
Posté par emmila à 16:31 - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : , , ,
vendredi 17 février 2012

EPIGRAMME SUR STALINE...

“Nous vivons sourds à la terre sous nos pieds A dix pas personne ne discerne nos paroles.                            On entend seulement le montagnard du Kremlin,     Le bourreau et l’assassin de moujiks.    Ses doigts sont gras comme des vers,  Des mots de plomb tombent de ses lèvres. Sa moustache de cafard nargue, Et la peau de ses bottes luit. Autour, une... [Lire la suite]