Lumière ombragée
sous les pans d'une valse de vent
Un rien l'abîme
Alors j'absente le temps
Comme hier où je dessinais,
ton visage lové contre mon épaule
L'amour en amont des mots
dont il n'a pas besoin
chante dans l'instant
Sur la pointe de la brume
les pas bleuissent
le labyrinthe habituel
L'orgueil,
l'ennui, sifflent l'air de rien
Les yeux affûtent les oiseaux fusées
striant le ciel argenté
A leur vol
s'arrime le sourire
Bris de silhouette
dans les filets rouges du secret
Répondre à la question muette
du songe éveillé des nues
Oui au corps perdu
Oui à bras le corps
Ou plutôt non au feu
Les haies de cerisiers savent répandre leurs parfums
Je n'ai besoin d'aucune réponse
Sous la lumière ombragée
par la sève
s'élève se décline
un amour sous les pans
d'une valse de vent
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MARTINE CROS
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Photographie Marin Wibaux
( Photographies superbes )