
Mes frères,couplés au bœuf décharné, nos poèmes doivent pouvoir labourer la terre, pénétrer jusqu’au genou dans les marais des rizières,poser toutes les questions,rassembler toutes les lumières.Telles des bornes kilométriques, nos poèmesdoivent distinguer avant tout le mondel’ennemi qui approche,battre le tam-tam dans la jungle.Et jusqu’à ce qu’il ne reste plus sur terreun seul pays captif, un seul prisonnier,ni dans le ciel, un seul nuage atomisé,tout ce qu’ils possèdent,leur intelligence et leur pensée, toute leur vie, pour la...
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