
Je me disais aussi : vivre est autre choseque cet oubli du temps qui passe et des ravagesde l’amour, et de l’usure – ce que nous faisonsdu matin à la nuit : fendre la mer,
fendre le ciel, la terre, tour à tour oiseau,poisson, taupe, enfin : jouant à brasser l’air,l’eau, les fruits, la poussière ; agissant comme,brûlant pour, allant vers, récoltant
quoi ? le ver dans la pomme, le vent dans les bléspuisque tout retombe toujours, puisque toutrecommence et rien n’est jamais pareilà ce qui fut, ni pire ni meilleur,
qui ne cesse de...
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