
La feuille blanche, si docile et si ferme, attend que je lui cède une partie de mon être, de cet être qui n'a point besoin de béquilles pour marcher ni de code pour penser. Et si l'extrême pudeur se dérobe à elle-même, c'est uniquement pour rester seule, à l'image de l'épaisseur du silence limitrophe, dont les yeux acceptent le bruissement du crayon. Me confondre avec la feuille blanche est une œuvre dangereuse. Il faut accepter sa dure exigence, sa souplesse. Quand j'écris, je me rapproche d'un dieu qui m'habite et me parle....
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