mercredi 16 mai 2012

NOUS CHOISIRONS SOPHOCLE...Extrait

Voici nos jours qui apparaissent pour nous assoiffer encore... Dans la cohue des plaies anciennes, nous n'avons pas reconnu notre blessure. Mais ce lieu-saignement est désigné par nos noms. Nous n'étions pas coupables d'être nés là ni coupables... si tant d'envahisseurs se sont, là, levés contre nous, qui aimaient nos louanges du vin, nos légendes et l'argenté de nos oliviers. Nous n'étions pas coupables si les vierges de Canaan ont suspendu leurs sarouals aux têtes des bouquetins pour que mûrissent les prunes des plaines ni... [Lire la suite]
Posté par emmila à 21:35 - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : , ,

mercredi 16 mai 2012

UNE PROMESSE

Nous avons traversé des orages, des tempêtes, les hautes solitudes, les profondes douleurs. Ne fût-ce que cela la vie ? La mort, n’est-ce rien que cela. —Vers l’haut-delà ? Des joies, — l’éclair, du bonheur, — l’éblouissement. — Or, j’avance somnambule, entre rêve et réel. Et j’ai outrepassé le visible, — le cap vers l’inconnu, — l’invisible.Nous serions donc passés, comme des fantômes pressés.Pourquoi ce brouillard, ce perpétuel brouillard ?—Mais quoi, folie, pourquoi ce doute ? dit l’éveillé. Vois !... [Lire la suite]
Posté par emmila à 21:17 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : , , ,
mercredi 16 mai 2012

POEME A CORDES

Donc c'était moi ces tessons glissant sous tes pieds nus la pointe suraiguëd'un sourire tranchant Moi la saveur sauvage des braises sur ta langue qui te liaient au chant Et c'était mon naufrage ivresse innée des algues qui t'attirait au fond . JEAN-PIERRE  VALLOTTON . Oeuvre Jacob Collins
Posté par emmila à 19:57 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : , ,
mercredi 16 mai 2012

PRIERE

Qu'on me laisse partir à présent Je pèserais si peu sur les eaux J'emporterais si peu de chose Quelques visages le ciel d'été Une rose ouverte La rivière est si fraîche La plaie si brûlante Qu'on me laisse partir à l'heure incandescente Quand les bêtes furtives Gagnent l'ombre des granges Quand la quenouille Du jour se fait lente Je m'étendrais doucement sur les eaux J'écouterais tomber au fond Ma tristesse comme une pierre Tandis que le vent dans les saules Suspendrait mon chant Passants ne me retenez pas Plaignez-moi Car la terre... [Lire la suite]
Posté par emmila à 18:59 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : , , , ,
mercredi 16 mai 2012

NO ME CONFORMO, NO : ME DESESPERO

No me conformo, no: me desespero como si fuera un huracán de lava en el presidio de una almendra esclava o en el penal colgante de un jilguero. Besarte fue besar un avispero que me clama al tormento y me desclava y cava un hoyo fúnebre y lo cava dentro del corazón donde me muero. No me conformo, no: ya es tanto y tanto idolatrar la imagen de tu beso y perseguir el curso de tu aroma. Un enterrado vivo por el llanto, una revolución dentro de un hueso, un rayo soy sujeto a una redoma. . . . MIGUEL HERNANDEZ . . . Fotografia... [Lire la suite]
Posté par emmila à 18:03 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : ,