Cela ne fait qu’un
an…
Alors...
Le temps…
Qui est-il, ce temps,
corps sans désir
informe pantin sans pensée
actionné par des fils cassés
dans le creux où
toi tu tais combien tu es
mortelle.
Mais toi, Vivante, tu
vibres pleures, et sais
ton possible mourir à chaque
sonorité cardiaque,
ta douleur, ta joie à marcher depuis
l’inconsistance jusqu’à la terre réelle
par le ponton forgé des feux intimes.
J’ai manqué ton cœur.
Le temps s’allonge pour rien,
vernis insensible stérile
dans lequel s’enfoncent les ongles
des passe-temps
Entre eux, tu veilles,
et tente de rester
malléable au
manque.
Tout ce qui ennuie est dévasté
mains tenantes
L’esprit est aux embrassades
des genres, de l’envers de la
langue
de l’air pur,
senteur vive
émanation
des couches de fleurs sur les
vents de paniques
et nauséabonderies
Que peut
le regard clair
sans peur
contre
tout contre
le regard boisé
qui a son enclos.
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MARTINE CROS
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