dimanche 27 mai 2012

RUMEUR OCCULTE...Extrait

Seul ton amour et l'eau... Octobre sur la rivière baignait les grappes dorées du couchant, et cette lune odieuse qui s'élevait, si claire, chassait les noires violettes de l'ombre. Égaré, je naufrageais dans une mer de désir, aveuglé par la douce brume de tes cheveux. De tes cheveux qui dans ma gorge étouffaient ma voix quand j'égarais ma bouche sur leurs vagues de brouillard. Seul ton amour et l'eau... La rivière, doucement, taisait ses rumeurs en passant à nos côtés, et l'air en son tremblement osait à peine agiter sur la... [Lire la suite]

dimanche 27 mai 2012

POEME POUR MOI

Si jamais un de ces matinston âme est traversée par une aube tristene crains rienTu étireras tes pas lentscomme la plainte de l'enfance C'est toujours le tourment de l'ombre du palmierqui pousse dans l'argile rouge de l'EuphrateIl donne aux troupeaux d'hommesun mal de vivrequi accroît leur attente Ici les hommes n'ont plus le souvenir du parfum de la lavandeni celui de la cire enracinée dans la flamme Alors extirpe la prison de ta têteécorche ton corps à partir du miroirparfume ton regardet de la frange de lumière qui resteembrase... [Lire la suite]
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dimanche 27 mai 2012

UNE MEMOIRE POUR L'OUBLI...Extrait

Dis-moi Mahmoud, frère, qu’entends-tu par «mer» ? Que veut dire la mer, la mer ton ultime coup de feu ? - D’où viens-tu frère ?- De Haïfa.- De Haïfa et tu ne connais pas la mer ?- Je n’y suis pas né ; je suis né dans un camp.- Tu es né dans ce camp et tu ne connais pas la mer ?- Si, je connais la mer. Je voulais dire quel est le sens de la mer dans un poème ? - Le sens de la mer dans un poème est le même qu’au bord de la terre.- En poésie, la mer est-elle la même que la mer maritime ?- Oui, la mer est la mer en poésie, en prose et au... [Lire la suite]
dimanche 27 mai 2012

LORD JIM...Extrait

« En naissant, un homme tombe dans un rêve comme on tombe à la mer. S’il veut se débattre pour en sortir, comme le font les gens sans expérience, il se noie… Non, je vous le dis, ce qu’il faut, c’est s’abandonner à l’élément destructeur, et s’arranger, à force d’efforts des mains et des pieds dans l’eau, pour que la mer profonde, profonde vous soutienne. Voilà, si vous me le demandez, comment on peut arriver à « être » . JOSEPH CONRAD . Oeuvre Daniel siguier
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dimanche 27 mai 2012

JE RECONNAIS LA PATIENCE DE L'ARBRE...Extrait

(...)  je ramasse ce qu’il faut pour construire les souvenances des grands champs immergés au printemps les infinis de l’enfance aux creux des mains le cœur flamboyant des mots dérive jusqu’à moi certains s’accrochent d’autres cherchent leur route plus jamais tu n’es (...) . DANIELLE FOURNIER .
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dimanche 27 mai 2012

EPITAPHE

Laisse ici ta route, voyageur, Assieds-toi parmi les mûres et la vigne, Entre ombre et eau, près de cette pierre blanche, C'est là que je gis, petit garçon et Empereur. Ma face marbre froid, mes mains, mes pieds, Vêtu de lierre et de feuilles mortes, Moi aussi, j'ai raté le lointain, Moi aussi jadis j'ai parcouru la terre. Laisse ici ta route, voyageur, Ecrase à ma face ces baies sauvages. . AMIR OR (Traduit par Eric Sarner) .
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