jeudi 31 mai 2012

LE LIVRE DU VENT ET DES FLEURS...Extrait

Mon fils, donne-moi ta main et regarde-moi dans les yeux Je vais lire les années où tu n'as pas encore erré Je verrai la terre où tu cherches en solitaire La mer qui s'est ouverte pour que tu viennes jusqu'à moi Et les flots jetés à ta poursuite.   Vois, tes yeux passent d'une couleur à l'autre De la couleur des feuilles vertes à celle de la terre, Tes yeux semblent ne pouvoir se décider, Ils se fondent dans la tempête Ils sont emportés par le torrent. Tu n'as pas de pays, mon fils, parce que le tien t'a rejeté Ou... [Lire la suite]

jeudi 31 mai 2012

AU FOND DU JARDIN DE MON PERE

On passe quelques moisQuelques années sur la terreSans comprendre vraimentNi ses parents ni ses enfants.On passe son temps à traverser la rueTout en récitant des prièresPour finir par comprendreQue le ciel est désolé ou désert.Les Dieux sont des icônes de poussièreAu fond du jardin de son pèreComme le fatras de l’enfance dans les bassinesLes repas de famille sur les chaises du silence familierComme la brouette dans son nid d’étoiles oubliéesLa mémoire est un désordre de locataireComme tout ce qui semble perduComme tout ce qui pourrait... [Lire la suite]
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mardi 29 mai 2012

SAISONS D'ARGILE

 à Albert Camus   Écrire avec le souffle de la patrie avec l’argile du palmier libéré avec les racines de tes pas dans les charniers des pauvres   Écrire sur le vent qui donne naissance aux hommes noyés   Écrire sur les épaules du fleuve et aussi sur le voyage de nulle part à l’instant qui limite le jour   Écrire comme le prisonnier du miroir   Écrire pour calmer l’univers dans la tête du mendiant pour extraire la sève des souvenirs pour le vol des migrateurs sans escale   Écrire... [Lire la suite]
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mardi 29 mai 2012

JE RENDS GRÂCE...Extrait

Je rends grâce à ce qui déroute, fausse les compas, arrête la montre. Au grain de sel ou de ciel dans l’engrenage froid des journées. Aux accès de fièvre qui affûtent les nerfs, aux impromptus du doute, aux coups de blues. Aux renvois lyriques des révoltes assagies, aux crises de foi,    comme à ces états d’âme tellement décriés sans lesquels un homme ne serait jamais qu’une raclure de bidet.   (…)   Je rends grâce à qui se cabre,    certain pourtant que le cimetière sauvage de l’humus le réconciliera... [Lire la suite]
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lundi 28 mai 2012

SISTRE

Râles de cymbale qui renâcle,cirse ou ciseaux de cette tessiture,tessons de soupirs naufragés,clapotis qui glissent contre les courtines du lit,rires épars striant l’ombre claustrale,plaintes tiédies puis diffractéessous les paupières closes dontle rêve s’égare dans quelque cyprière,et le navire des désirs cule,avant que craille l’oiseau de volupté.Mots coulis, tisons délités,diorites expulsés des lèvres béantes,brandons de caressesquand s’éboule le plomb d’une mutité brutale,et le corps recherche sa voix,comme une plie remontant... [Lire la suite]
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lundi 28 mai 2012

JE VEUX VERSER DE L'EAU

Je veux verser de l'eau dans l'Enferet mettre le feu au Paradisafin que disparaissent ces deux tentureset que les hommes cessent de prier Dieupar peur de l'Enferou par espoir d'entrer au Paradis,mais uniquement pour Sa beauté éternelle. . RABIA  AL'ADAWIA .  
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dimanche 27 mai 2012

RUMEUR OCCULTE...Extrait

Seul ton amour et l'eau... Octobre sur la rivière baignait les grappes dorées du couchant, et cette lune odieuse qui s'élevait, si claire, chassait les noires violettes de l'ombre. Égaré, je naufrageais dans une mer de désir, aveuglé par la douce brume de tes cheveux. De tes cheveux qui dans ma gorge étouffaient ma voix quand j'égarais ma bouche sur leurs vagues de brouillard. Seul ton amour et l'eau... La rivière, doucement, taisait ses rumeurs en passant à nos côtés, et l'air en son tremblement osait à peine agiter sur la... [Lire la suite]
dimanche 27 mai 2012

POEME POUR MOI

Si jamais un de ces matinston âme est traversée par une aube tristene crains rienTu étireras tes pas lentscomme la plainte de l'enfance C'est toujours le tourment de l'ombre du palmierqui pousse dans l'argile rouge de l'EuphrateIl donne aux troupeaux d'hommesun mal de vivrequi accroît leur attente Ici les hommes n'ont plus le souvenir du parfum de la lavandeni celui de la cire enracinée dans la flamme Alors extirpe la prison de ta têteécorche ton corps à partir du miroirparfume ton regardet de la frange de lumière qui resteembrase... [Lire la suite]
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dimanche 27 mai 2012

UNE MEMOIRE POUR L'OUBLI...Extrait

Dis-moi Mahmoud, frère, qu’entends-tu par «mer» ? Que veut dire la mer, la mer ton ultime coup de feu ? - D’où viens-tu frère ?- De Haïfa.- De Haïfa et tu ne connais pas la mer ?- Je n’y suis pas né ; je suis né dans un camp.- Tu es né dans ce camp et tu ne connais pas la mer ?- Si, je connais la mer. Je voulais dire quel est le sens de la mer dans un poème ? - Le sens de la mer dans un poème est le même qu’au bord de la terre.- En poésie, la mer est-elle la même que la mer maritime ?- Oui, la mer est la mer en poésie, en prose et au... [Lire la suite]
dimanche 27 mai 2012

LORD JIM...Extrait

« En naissant, un homme tombe dans un rêve comme on tombe à la mer. S’il veut se débattre pour en sortir, comme le font les gens sans expérience, il se noie… Non, je vous le dis, ce qu’il faut, c’est s’abandonner à l’élément destructeur, et s’arranger, à force d’efforts des mains et des pieds dans l’eau, pour que la mer profonde, profonde vous soutienne. Voilà, si vous me le demandez, comment on peut arriver à « être » . JOSEPH CONRAD . Oeuvre Daniel siguier
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