
Pour Edouard Glissant
Je te salue terre lointaine d’argile où le crabe descendu des marges de la plage regagne l’océan où flottent les reliefs de repas cannibales Et je t’appelle du haut de ma tendresse veule suspendue aux haussières de la barque du vent Ô sargasses linceul de ceux qui furent mon sang bateaux empuanties par des limons fétides où pourtant je naissais Ô Monde soudain offert à ma troublante faim Je ne partirai pas avant d’avoir trouvé sur l’aile du cormoran ou du sterne royal le droit...
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