dimanche 17 juin 2012

LE SIGNE LE PLUS OBSCUR...Extrait

pendant que tu respires je m’entoure de créneaux et de pervenches d’enfance ingrate et de soieries de tout ce qui permet de te surprendre dans la rue basse où ton souffle se coupe   pendant que tu respires je m’entoure de précautions glissantes et de haies primesautières et d’amertume ensoleillée je m’entoure de tout ce qui simule la séparation et ne fait que simuler   pendant que tu respires je brouille tes prénoms possibles aux doigts vacants des cascades je te disperse de bon matin je dilapide ton bien... [Lire la suite]
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dimanche 17 juin 2012

LES JARDINS SANS ROSES

 Trop tard pour porter des seaux de larmes dans des jardins sans roses. Donner à la chose la main endolorie, saisir dans un sommeil clos des fleurs jamais écloses. Cueillir des choses inappropriées sur les chemins de nulle part, s’abandonner à un chagrin qui nous vient par hasard. Fredonner un air sous un Ciel labouré en vain où jaillissent éphémères des étoiles écarquillées. Rêver des morts, rêver dans l’écorce des couvertures, rêver ses remords en quadrature. Dans une lumière si forte que la disparition est une jeunesse atroce,... [Lire la suite]
Posté par emmila à 17:38 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
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dimanche 17 juin 2012

LANGUE ETRANGERE...Extrait

« Il ne disait mot Il approchait solitaire d’un corps qui interrogeait Ignorant que le désir est une interrogation Dont la réponse n’existe pas, Une feuille dont la branche n’existe pas, Un monde dont le ciel n’existe pas.   L’angoisse se fraye un passage entre les os Remonte par les veines Et vient éclore dans la peau, Jaillissement de rêves faits chair Interrogeant à nouveau les nuages.   Un frôlement qui passe, Un regard fugace entre les ombres, Suffisent pour que le corps s’ouvre en deux Avide de... [Lire la suite]
dimanche 17 juin 2012

LES CANTOS...Extrait

Ce que tu aimes bien demeure Le reste est déchet Ce que tu aimes bien est ton véritable héritage Apprends du monde verdoyant quelle peut être ta place Dans l’échelle de la découverte ou de l’art vrai Rabaisse ta vanité (...) « Maîtrise-toi, alors les autres te supporteront »         Rabaisse ta vanité Tu es un chien battu sous la grêle, Une pie gonflée dans un soleil changeant, Moitié noire moitié blanche Et tu ne reconnais pas l’aile de la queue Rabaisse ta vanité    ... [Lire la suite]