18 juillet 2012
LE POEME DU PAYS QUI A FAIM...Extrait
(...)
à la fin des fins
il nous appartient
d'inventorier nous même nos bêtes sauvages et nos
chants et nos larmes et nos charrues et nos
barques et nos rues et nos masques
et nos nids de corbeaux et nos désirs ardents
il nous appartient
d'enfin secouer le joug
pour gauler les fruits quotidiens de liberté
nous sommes un peuple
aux colonnes de vent
aux portes d'estuaire
aux rires de pluie
aux chants d'outre terre
aux vertèbres de plomb
au masque mortuaire
aux lampes d'argile
aux barrières de feu
aux cris crépusculaires
aux ongles noueux
nous sommes un peuple
de rien
et nous avons faim
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PAOL KEINEG
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