28 août 2012
POUR L.
Une pensée sans mot
pensée sur la pointe des pieds
entre sourire d’amitié
caresse inachevée
silence heureux
A peine l’éclair vif d’une truite au torrent
La trace s’effaçant d’une étoile filante
ou l’esquisse du chant d’un oiseau très petit
Une pensée de toi m’a effleuré
en chuchotant
Je ne fais que passer
C’était ta voix
ta voix de vent léger sur les dunes de pin
la mer qui souffle bas sous une lune pâle
voix de pieds nus
de feu de bois de citronnelle
de la mousse d’écume aux crêtes de la vague
ta voix traverse-temps qui tisse mon espace
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CLAUDE ROY
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