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EMMILA GITANA
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3 septembre 2012

CHANT III

Le verre se brisait d’une eau si pure ;
il fallait un verre comme ta voix,
une cruche comme le matin,
ma soif autour de la terre déserte.

Le jour se fêlait d’un son si clair ;
il fallait un verre comme ton silence,
une coupe comme l’automne,
me taire d’un pôle à l’autre.

La nuit se brisait d’un vol si subit ;
il fallait un verre comme ta vie,
un récipient comme ton sang,
mon vide tombant dans le vide.

Le ciel est resté derrière,
le corps devance le futur,
l’éternité passe.

De toi à moi l’air tombe blessé.

La terre est un oiseau
sur le point d’ouvrir les ailes.

Au travers d’un rocher sans fin,
je marchais vers ta voix
laissant la mienne en arrière
qui m’appelle de plus en plus loin ;

il fallait un verre comme ta peur,
un verre comme le néant,
ma mort autour du monde.

Musique immobile,
musique emplie d’eau,
vent sous le fleuve,
je t’attends en retenant
l’amour comme la respiration,
la vie, comme un cri,
l’être, comme les larmes.

(...)


.

.

AUGUSTO LUNEL

.

.

.

The_Albatros_by_Adufazul 2

Oeuvre Adufazul

 

Commentaires
J
Je suis complètement "ivre" de ces lectures.
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EMMILA GITANA
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