lundi 3 septembre 2012

LE POEME EST MON SEUL COURAGE...Extrait

Douleur de mon amour Et le poème travaille comme la terre Friable dans la circulation des sèves Dans la posture de la douleur Tu partages incessant l'errance rageuseTu tiens dans la main ce dernier souffle recueilli Qui fuit déjà entre tes doigtsIncurve la buée sur la vitre Dans la main l'aimante même qui se meurt Quand tu voudrais simplement épouser une terre Enfin terre à venir de ton nomQuand tu voudrais seulementFondre ici les mots de ta nuit . GUY ALLIX . Oeuvre Swantje Lahnor  
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lundi 3 septembre 2012

SANS ESCLAVAGE

 Ulysse dans la mer des visagesDans la mer des écueils dans la mer de la peineMon frère dans le mal des épavesLa peur chantant parmi les incidentsEt mes doigts à tâtons autour de la tiédeurJ’ai rampé sur les échelles de la chairUlysse frère et prochain mon semblableEntre deux cris d’oiseaux Apprends-moi la présence parmi ceux qui se noientNos mains sont pleines de la rumeur des lèvresNos mains pleines aussi du silence qui mange entre nos yeux Nos mains vivantes sur les ondesNos mains cherchant la vie sur les visagesEt la mer tend... [Lire la suite]
Posté par emmila à 18:43 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
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lundi 3 septembre 2012

CHANT IV

Rivière en moi, oiseau qui vole dans mes veines, la voix qui ne sortait pas restait suspendue dans le précipice de la gorge ou descendait tailler à couteaux le coeur. La voix enfermée, la voix dans la chair, déchaînait la mer avec une larme. Mais aujourd’hui est sortie la voix qui coulait dans les veines, la voix qui brûlait dans les ténèbres. Une épée coupa le silence et des nuages de corbeaux volèrent dans le vide. La rauque obscurité roula par terre et la panthère noire qui se débattait dans mes poumons. Foudre lente et... [Lire la suite]
lundi 3 septembre 2012

CHANT III

Le verre se brisait d’une eau si pure ; il fallait un verre comme ta voix, une cruche comme le matin, ma soif autour de la terre déserte. Le jour se fêlait d’un son si clair ; il fallait un verre comme ton silence, une coupe comme l’automne, me taire d’un pôle à l’autre. La nuit se brisait d’un vol si subit ; il fallait un verre comme ta vie, un récipient comme ton sang, mon vide tombant dans le vide. Le ciel est resté derrière, le corps devance le futur, l’éternité passe. De toi à moi l’air tombe blessé. La terre est un oiseau... [Lire la suite]