Habiter la chair et le verbe. Habiter la joie —si possible— d’être vivant. Habiter non pas une maison, mais le printemps à venir, qui frémit déjà au ras du sol, visible dans ces pousses de jonquilles qui crèvent la vieille peau figée de la terre hivernale. Habiter l’instant. Habiter le lien, la tresse invisible qui unit à ceux qu’on aime, comme aux inconnus, par condition d’humanité. Habiter le sans-poids, l’espace entre les choses, entre les êtres, habiter le vide éblouissant de la lumière, l’intervalle entre les sons, la vibration entre les couleurs autant que les obscurités du jour...
Bonsoir, ce tableau n'est pas de Redon : http://dancolvin.squarespace.com/daniel-colvin-art-blog/?currentPage=4, cordialement http://lechantdupain-odilonredon.blogspot.fr/