
Mon “ devoir de lumière ”. Qu’en est-il ? Ecrire n’est jamais que l’un de mes outils. Pauvre. Peu efficace. Archaïque comme le plantoir pourrissant au bord du puits. Combien pourtant je sarcle, bine, remue l’humus, remue la croûte, remue les racines, remue le vent, les ombres, mon âme. Et rien ne bouge. Ou si peu. Habiter la chair et le verbe. Habiter la joie - si possible - d’être vivant. Habiter non pas une maison, mais le printemps à venir, qui frémit déjà au ras du sol, visible dans ces pousses de jonquilles qui crèvent la...
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