jeudi 20 septembre 2012

ANGELE PAOLI

Au commencement    il y a le silence       lettre muette dans la nuit qui engendre les rêves vagues de mots qui roulent leurs volutes sans fin    ni commencement    elle voit des cadratins à demi-mots ferrés à gauche ferrés à droite il faudrait avoir le courage   de se lever    mettre la main au clavier   prendre des notes   demain il sera tard elle se rendort sur sa pelote laisse les fils se débrouiller dans... [Lire la suite]
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jeudi 20 septembre 2012

MON PAYS QUE VOICI...Extrait

J’ai pris un coup de lune à force de veiller la naissance de l’aube Les criquets scient le calme de leur voix de fer-blanc Un saxophone joue dans ma tête un air ancien et les écailles de la mémoire s’emboîtent et se rassemblent   Nous sommes les Araignées du soir et nous tissons l’espoir avec le bleu du ciel et le suc de nos mots Sur les rayons de l’aube nous secrétons un fil incassable et ténu bleuté comme l’acier car passé est le temps où nous filions la peur   Nous sommes les Araignées du soir dévidant... [Lire la suite]
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jeudi 20 septembre 2012

JE CONTINUE MA LENTE MARCHE...Extrait

Je continue ma lente marche de poète à travers les forêts de ta nuit province d’ombre peuplée d’aphones   Qui ose rire dans le noir ? Nous n’avons plus de bouche pour parler Quel chœur obscène chante dans l’ombre cette chanson dans mon sommeil cette chanson des grands marrons marquant le rythme au ras des lèvres   Qui ose rire dans le noir ? Nous n’avons plus de bouche pour parler Les mots usuels sont arrondis collants du miel de la résignation et la parole feutrée de peur s’enroule dans nos cerveaux... [Lire la suite]
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jeudi 20 septembre 2012

DE L'ATTACHEMENT...

    Attachés de toutes les manières, et à chaque fois par amour, par obligation, et par contraintes, nous sommes autres qu’à l’attache, et par l’attachement nous mesurons ce à quoi nous ne pouvons nous arracher, ce qui n’en finit pas de se révéler et de nous retenir. L’Ulysse d’Homère est nostalgique ; nous le connaissons attaché à Ithaque ; celui de Dante est sans retour, et s’il quitte tout, s’il quitte le chemin ― qui attache le lieu à un autre, nous dit le dictionnaire ― il ne quitte pas « cet... [Lire la suite]
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