10 octobre 2012
FEMMES DE MES JOURS
Nous sommes en deçà du miroir
dans un monde aux légendes éteintes
A chaque seconde, il faut inventer l'amour à nouveau
sa morsure
le désir
Nous sommes nées dans les villes dures
La misère nous mène en guerre
loin de l'arrondi du cœur
et nous versons le sang des peines
sur les cohortes des rêves
Femmes de mes jours
des heures amères
Dans notre héritage, tant de larmes et de bûchers !
Des cendres tombent sur nos traces
et quand il pleut
l'odeur rouillée du sang monte du terril des souffrances
Jamais nous n'avons plongé dans le reflet
Jamais la route ne fut plane
Nous sommes de ce monde sans vérité
et nous portons seules le poids des âmes
avec, sur nos épaules
la soie de l'amour qui ne renonce pas
.
LEÏLA ZHOUR
.
Oeuvre Oswaldo Guayasamin
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