(...) Qui va nous donner la possibilité du choix ? les personnages ? les matricules ? le marchandage entre leurs compromis? et nos dosages ? N'est-ce pas l'écriture avant d'exister assassinée ? Nous entrons dans un temps qui est le nôtre mais que barricadent des intentions qui ne sont pas les nôtres. Signes, nous devenons notre propre apocalypse. Nous sommes pris entre possibilité et hypothèse. Les phrases forment un puisard dans lequel nos fonctions leur gravitation perdue essayent de se mettre à la vitesse d'une autre lumière. ... [Lire la suite]
Rameaux d’amandiers brisés dans la nuit par des maraudeurs dans les jardins fruitiers toutes fleurs tombées au pied du vase pétale à pétale comme les hommes de la liberté devant le mur que vos amandes volées soient balles à vos voleurs que la colère soit votre fruit la colère la seule colère
Veines vidées branches assassinées Souvenez vous de Dunsinane avancez dressez vous en forêt désormais vous êtes les signes de notre vie à notre oubli se jugera le parjure à notre mémoire notre dignité à notre fidélité la fierté
Fierté malgré... [Lire la suite]
A toi, Troy Davis,
Exécuté le 21 sur soupçons de sincérité.
A toutes les victimes assassinées.
A celles que la guerre tue dans leur candeur.
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A tous les suprêmissimes assassins une fleur d’innocence de sel
contre les vapeurs pend lamentablement à la boutonnière qu’ils
boutonnent si souvent s’ils savaient ce que c’est qu’être nu avant
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Retrouvons-nous sur l’arbre Une feuille d’ombre danseuse Près du fruit de lumière mûrissant Dans l’oubli de toute mort Retrouverons-nous sur l’arbre Le goût des départs au matin Et sur nos lèvres la vie Dans l’oubli de toute mort Il nous faut une feuille d’ombre Sa caresse au fruit de lumière Et pour éclairer notre vie Cette ombre que nous sommes Sera-t-il plus loin encore L’homme que dévorait la pluie Et qui s’en fut avec son chien Dans les plis du chemin Retrouverons-nous sur l’arbre Une feuille d’ombre un fruit de lumière Mais... [Lire la suite]
Pour détruire un jour d'été
Le seul envol d'un oiseau
Vent froid au revers des plaines
Les hameaux de sang caillés
Notre coeur est nostalgie
Une terre à nos pas inconnue
Regret de ne plus habiter
Et nous n'y avons pas vécu
D'autres chemins jamais foulés
Celui-ci nous semble un otage
Le regret le désir mêlés
Espoir et deuil ont le même âge
La montée d'un aile au soir
Souligne le jour qui tombe
Quelle braise encore empêche
Le feu d'accepter la cendre ?
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MAX POL FOUCHET
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Photographie... [Lire la suite]