mercredi 14 novembre 2012

LA-BAS, ON TUE UN PEUPLE

Avant l’homme aux pieds nus tout habillé de blanc franchissait les frontières brûlantes Avant, c’était avant…   L’exil… Quel exil ? le déchirement l’errance dans la tête quand le regard s’arrête là où les mains et les pieds n’en peuvent plus d’escalader l’Infranchissable.   Avant, c’était avant le bleu de la mer épousant celui du ciel le puits où s’abreuvaient les hommes et leurs bêtes la route offrant mille et une contrées à découvrir les jardins aux odeurs de muscade et d’herbes inconnues.   ... [Lire la suite]
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mercredi 14 novembre 2012

EPITHALAME A NOUCHE

Soyons de ces oiseaux que chante Appolinaire Pihis qui n'ont qu'une aile et qui volent par couple. Sois l'aile de réserve pour mon exubérance la paix la permanence de mes rêves d'errance. Toi l'aimant la mesureet moi la fantaisie. Je serai ton audace tu seras ma patience Toi la lampe et l'étoile mon sang et ma prunelle l'eau de source candide où mes sèves s'abreuvent. Moi la ruse et la lutte ton feu ton étincellele rude le solide où tes vertus s'affûtent. Je serai la rosée de tes jardins intimes le vent doux l'aube claire qui... [Lire la suite]
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mercredi 14 novembre 2012

L'ELEPHANTASTIQUE

Ils jouaient dans la classe avec les mots et les images. Ils apprivoisaient peu à peu le langage. Ils faisaient des charades des rébus des comptines des bouts-rimés des acrostiches et des calligrammes. Ils dessinaient tout un bestiaire d'oiseaux quadrupèdes velus ou bicéphales des martaureaux et des cerfeuilles des serpaons des escargorilles. C'est ainsi qu'il est né avec sa trompe longue de papillon et ses huit pattes frêles l'éléphantastique. . MICHEL-FRANCOIS LAVAUR . MICHEL-FRANCOIS LAVAUR
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mercredi 14 novembre 2012

LA NUIT

La nuit, les cerfs-volants, les feux de camps perdus dans les étés de mon enfance,A tous les carrefours de tous mes chemins creux, et cette odeur d'herbe brûlée, le soir,et de loin les clarines A l'heure où les troupeaux revenaient au bercail...Comme dans la Bible, comme dans mes légendes, comme dans les rêves un peu morosesqu'il m'arrive de faire à présent.Je rêve souvent, je rêve chaque nuit...J'ai fini par aimer follement ces plongéesdans l'absurde et ces itinéraires.On se trouve perdu, soudain tout seul, on n'y croit pas.On est... [Lire la suite]
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mercredi 14 novembre 2012

LE GUIDE DU ROUTARD

Partir. Ce ne sont pas les racines du lierre qui me retiendront, ni les jardins du soir qui se reflètent dans les yeux, ni la lampe autour de laquelle rôdent  les abeilles, ni le talus parfait d'une épaule amie, ni cette page, qui, je le sais, n'est qu'un miroir aux alouettes, réverbérant l'insatisfaction. Partir  parce que je ne suis qu'une  ébauche et qu'il me manque toujours quelque chose, une main, la moitié du coeur ou le dernier vers d'un poème; parce que l'horizon déborde de promesses et le futur aussi, malgré... [Lire la suite]
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mercredi 14 novembre 2012

CELEBRER LA PAIX ?

Lorsque le plâtrier épileptique eut enfin succombé sous les gravats qu'il avait lui-même entassés, les manches jetés après la cognée bourgeonnèrent. Les prisonniers pointèrent le nez au soupirail. Dans la cassure des barreaux l’acier retrouva l’innocence de la glace. On vit les balles perdues sourire sur le visage des rescapés, cependant qu'ici ou là, erraient des morceaux d'hommes, à la recherche de leurs membres. A la suie des crémations succéda la fumée bleue des calumets. Les douilles d'obus se transformèrent en pots de fleurs.... [Lire la suite]
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mercredi 14 novembre 2012

ALINA REYES

"De la plante des pieds elle épouse la terre, talon voûte orteil posent des baisers de chair sur le sol sablonneux, les cailloux du chemin, les herbes tendres et les herbes dures des sentiers du rêve, car le rêve est le monde, et dans ce monde les humains se mettent en marche, passé présent et avenir confondus dans une même aventure, portés par le rêve de leurs pieds les humains parcourent le vaste espace, défaits de toute lourdeur les humains nomment et animent le monde, leurs pieds nomment toute chose du chemin, arbre pierre... [Lire la suite]