vendredi 16 novembre 2012

CIRCULARITE DES NUAGES

j’ai repris tes mots pour les dire sentir la fleur des lavandes et ce soleil confit doré rouge acajou là où se pose le lisse de la main sur le parquet blondi j’ai repris tes mots pour redire l’enfance l’enfance perdue déchiquetée paroissiale l’enfance de grand-mère pieuse l’odeur de miel la cire comme un rayon d’abeilles les vieux meubles enserrent les draps lavés bleu de lavande et fleurent d’anciennes lessives d’eau claire et puis de cendre les maisons tilleuls les potagers bleutés sous l’étrange des soirs la... [Lire la suite]
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vendredi 16 novembre 2012

NICOLE BARRIERE

Dans les conjonctions heureuses des étoiles Sous la croûte obscure de la langue Près de la roche percée sur l’île, On raconterait la beauté dans la nuit Les mots défailleraient pour dire la rencontre du soleil et du rideau de pluie La langue saignerait le silence de ses éclats De ses désirs précipités, un jour de fête des mots Le paysage et l'air auraient la substance même du bonheur, avec la vocation de l'amour Un jour de comète éblouie, On resterait muet, incapable de se déclarer, gauche et embarrassé de soi, Si intime On... [Lire la suite]
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vendredi 16 novembre 2012

DEUIL

On dirait l'eau Le rivage Il ferait beau On apercevrait les galets au fond du lit Les pierres lisses rondes et dures Et les jours noyés de larmes On dirait Le visage Les lèvres blanches feraient silence On promènerait une forme d'espoir Entre le matin fatigué, l'insomnie La nuit et sa tunique d'attente On dirait qu'il va pleuvoir Une pluie de larmes battrait les jours entiers On chercherait dans la clarté L’étincelle Ou la plainte nue Où l'espace dense Ou l'odeur ténèbre Ou la pierre dévastée Ou le rêve tressé de... [Lire la suite]
vendredi 16 novembre 2012

DE PASSAGES ET D'ENVOLS

Les oiseaux habitent en nous avec nos morts À tire d’aile ils défrichent le silence Voix coutumières d’obscurs chemins de plantes creusés loin entre passé et présent Les oiseaux tendent au ciel les draps qu’ils ont lavés dans la rumeur des torrents Ils les laissent sécher au soleil avant de les rendre à la nuit et aux arbres Ils font nos lits de lin frais comme la neige Dès l’aube ils s’interpellent d’un chevet à un autre Plongent de fenêtre en fenêtre trépignent, trillent et tambourinent aux vitres Le... [Lire la suite]
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vendredi 16 novembre 2012

JOINTURES

Entre la nuit et l’aube le choc des pierres comme mots mats lancés par la vague puis restés sans réponse (lettres passées sur papier jauni au fond d’un tiroir qui sent la cire) Épris de ce goût du vent où roulent les nuages À l’infini de fenêtres fermées À tâtons Nous cherchons sur la couture d’un drap Le fil d’une histoire qui s’épuise Et le nom de ces choses très simples qui s’échappent glissent (bleue et grise l’eau de la mer et sur la peau l’odeur du large) En vain les doigts Dans la coulée lisse d’une rainure... [Lire la suite]
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vendredi 16 novembre 2012

UN CHAMP D'ÎLES

Savoir ce qui dans vos yeux berce Une baie de ciel un oiseau La mer, une caresse dévolue Le soleil ici revenu Beauté de l'espace ou otage De l'avenir tentaculaire Toute parole s'y confond Avec le silence des Eaux Beauté des temps pour un mirage Le temps qui demeure est d'attente Le temps qui vole est un cyclone Où c'est la route éparpillée L'après-midi s'est voilé De lianes d'emphase et fureur Glacée, de volcans amenés Par la main à côté des sables Le soir à son tour germera Dans le pays de la douleur Une main qui fuse le Soir À... [Lire la suite]
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