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EMMILA GITANA
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18 novembre 2012

CHIENS DE GUERRE

Très loin – très loin d’ici – il existe une zone
où on garde en secret l’après-midi des faunes
là où les souvenirs à jamais emmurés
ont des histoires d’amours toujours inachevées
et jamais abouties comme sont les conquêtes
les chevaux ruisselants juste avant la défaite
quand le seigneur de guerre reconnaissant les siens
sous les masques de fer se penche e ne dit rien

Et chaque nuit – les villes brûlent – les villes brûlent

Ma compagne de feu as-tu connu ces hommes?
Ces hommes du refus – au loin du compromis
que l’argent corrompu n’a jamais assagis
ceux qui tiennent leur clan en dehors de la norme
chiens de guerre qui fermez les portes des cellules
il reste pour les loups ce battement de cœur
ce tempo de survie venu des profondeurs
cette rage de vivre rivée sous la férule

Et chaque nuit – les villes brûlent – les villes brûlent

Ne prenez pas les aigles pour de blancs albatros
au cas où le destin confierait au hasard
la fin du millénaire et des ordres batards
chiens de garde – en passant – surveillez bien votre os.
Très loin – très loin d’ici – il existe une zone
aux frontières du réel – près des grands trous d’ozone
là où le ciel est rouge et la nuit infinie
il existe une zone très loin – très loin d’ici.

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BERNARD LAVILLIERS

 

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dix_18

Oeuvre Otto Dix

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