19 novembre 2012
JACQUES PREVEL
Je ne connais du monde que la réalité des pierres pour les avoir reçues à toute volée à la face. Je ne les ai pas rejetées après qu'elles retombèrent à mes pieds avec un bruit sans écho. Mais je les garde avec la terre qui leur servit d'empreinte. Je les garde comme une gangue arrachée après une lutte sans merci. Elles contiennent je le sais ma seule et véritable puissance. À travers leur opacité sanglante, le monde me fut révélé, et je n'aurais jamais reçu le don sans leur arête sur ma chair.
À travers leur opacité je sais que le monde est présent
(...)
.
JACQUES PREVEL
.
Oeuvre Francine Vernac
Commentaires