
De ce qui vient du fond de l’oreille, tu n’es pas responsable, ni de ce qui vient de l’horizon, mais tu l’es, pleinement, de leur charnière, le poème. Les mots ne nous laissent pas seuls, n’en reste-t-il que quelques-uns. Tant d’usages n’ont pas atténué cette urgence de les réunir dans un poème, on sait de moins en moins pourquoi, réunir simplement. Ces bouts de phrases que nous emmenons dans le sommeil, qui semblent gratuits, incompréhensibles, souvent le poème du matin en découle, presque sans heurts, il ne les explique pas, il...
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