dimanche 25 novembre 2012

LES MOTS TRACENT...Extrait

Autour d’un mot comme autour d’une lampe. Impuissant à s’en défaire, condamné, insecte, à se laisser brûler. Jamais pour une idée mais pour un mot. L’idée cloue le poème au sol, crucifie le poète par les ailes. Il s’agit, pour vivre, de trouver d’autres sens au mot, de lui en proposer mille, les plus étranges, les plus audacieux, afin qu’éblouis, ses feux cessent d’être mortels. Et ce sont d’incessants envols et de vertigineuses chutes jusqu’à l’épuisement.   Parler de soi, c’est toujours embarrasser la poésie.   Il y a... [Lire la suite]
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dimanche 25 novembre 2012

L'AMOUR LA POESIE

Où la vie se contemple tout est submergé Monté les couronnes d’oubli Les vertiges au cœur des métamorphoses D’une écriture d’algues solaires l’amour et l’amour.   Tes mains font le jour dans l’herbe Tes yeux font l’amour en plein jour Les sourires par la taille Et tes lèvres par les ailes Tu prends la place des caresses Tu prends la place des réveils.                             *   Toutes les larmes sans raison Toute la nuit... [Lire la suite]
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dimanche 25 novembre 2012

BRASIER D'ENIGMES ET AUTRES POEMES...Extrait

Dans un paysage de musique dans une langue uniquement de lumière dans une gloire que s'est allumé le sang avec les paroles de la nostalgie,   là-bas où les épidermes, les yeux, les horizons, où la main et le pied ne se distinguent déjà plus,   là-bas où le parfum de santal déjà flotte malgré l'absence du bois et où l'haleine continue à construire cet espace qui n'est que frontières outrepassées...   Ici où le soir de son torchon rouge excite jusqu'à la mort le taureau de la vie,   ici s'étend... [Lire la suite]
dimanche 25 novembre 2012

J'APPELLE POESIE...

J'appelle poésie cet envers du temps, ces ténèbres aux yeux grands ouverts, ce domaine passionnel où je me perds, ce soleil nocturne, ce chant maudit aussi bien qui se meurt dans ma gorge où sonne à la volée les cloches de provocation... J'appelle poésie cette dénégation du jour, où les mots disent aussi bien le contraire de ce qu'ils disent que la proclamation  de l'interdit, l'aventure du sens ou du non-sens, ô paroles d'égarement qui êtes l'autre jour, la lumière noire des siècles, les yeux aveuglés d'en avoir tant vu, les... [Lire la suite]
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dimanche 25 novembre 2012

KALEIDOSCOPE D'ENFANCE...Extrait

(...) Aujourd'hui lorsque je vois l'aube s'effranger de mauve, je pense à ce lit en berceau au centre de rayons caressants que mon regard ensommeillé filtre dans la chambre aux bougainvilliers. Les murs étaient tapissés de mauve très pâle où se jouaient les clartés feuillues en ombres chinoises.   Matin brûlé de neige pari les mimosas en fleurs, je courais dans le jardin d'arbre en arbre. L'année veloutée était déjà si chaude dans la touffeur de l'été qu'elle exaltait l'odeur du jasmin.   Aux matins premiers de mon... [Lire la suite]
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dimanche 25 novembre 2012

CORRESPONDANCE AVEC JEAN PAULHAN 1921-1968

 Depuis trois mois, une chatte mendiante se terrait à notre porte du côté du jardin du matin au soir. Sans doute, une abandonnée. Après les repas, ma mère lui apportait nos restes, mais je sentais que pour la pauvre bête, c'était moins de nos restes qu'elle avait faim que de notre intimité. Chaque fois qu'on entrouvrait la porte en effet, elle regardait l'avenue de cette cuisine où il devait y avoir du feu et une bonne odeur avec un geste si naïf et si éloquent d'envie et d'impatience, mais ma mère ne sachant pas d'où la bête... [Lire la suite]
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dimanche 25 novembre 2012

FIANCAILLES DE LA FRAÎCHEUR...Extrait

Parfaitement est le nom de l’imparfait Brillant dans la complication des liserons Debout, ce jardin de herses – pierres Suspendues dans le froid léger le vent très haut Singeant l’arbre et le feu de l’arbre, c’est très bleu La conscience, bleu du bleu, l’apport des pierres A la lune et à cela qui lui est nombre Façonnant de tresses nouées les fleuves Ce qu’ils disent : c’est la terre ici, ses respirs, Son thorax, ses os iliaques se défaisant, Dans ce pays qui paisiblement brûle Sur des couples d’autorité, laurés, phalliques, Endormis... [Lire la suite]
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