mercredi 5 décembre 2012

CHAGRIN D'OUED

Ne pleure pas Joumine, * Oued de mes dix ans ! Mon ombre se dessine, En haillons lumineux, sur tes étoiles. Ne pleure pas ! Cette poupée, fée de lyre, Danse sur les  lames de l’horizon, Tranches de nuit Que tu bois dans tes ivresses, Oraison des séparations. Ton supplice qui atteint mes lèvres S’agrippe à mon cou et le serre Comme un chant solitaire De vin bu à tes naissances. Il me baigne de lauriers jusqu’à l’absence. Danse,  mais danse donc, mon oued ! Chasse au loin cette affreuse mine morose ! Reprends ton cours heureux... [Lire la suite]

mercredi 5 décembre 2012

A RIMBAUD

A Rimbaud . Arthur, Blanc Abyssinien, Tes voyelles étouffant de lumière, Embrasent ma solitude Et éclairent ma tristesse Qui râle sous le poids muet des mots inutiles. Tu m’offris la couleur Et rendis aux étoiles leur sève juvénile. Inchoative ivresse Créant l’univers De mystères, De questions nues. Tu me reviens, ramage de baobab, En transes de cithare, Sur les flots scintillants de l’Oued Joumine ! Arthur, Jeune âme Mordant les éclairs de l’impossible ! . MOKHTAR EL AMRAOUI   . Oeuvre Tchoba  
mercredi 5 décembre 2012

LA SOURATE DE LA VISION

Je prête serment sur la vision Et sur le commencement du verbe Et sur l’envol du pigeon quittant l’esprit Un vocable existe dans la cage. Mes paroles ressemblaient à un coin de prairie ensoleillé. Je me suis adonné à eux: Le soleil touche le seuil de votre demeure Une fois la porte ouverte, il éclaire votre comportement. Je leur ai encore suggéré: Que la pierre n’embellit pas la montagne Aussi bien que le métal n’est pas une parure pour la pioche. Sur la paume de la terre se trouve un bijou invisible Dont la clarté avait ébloui... [Lire la suite]
mercredi 5 décembre 2012

LETTRE A CHE GUEVARA ENTRE LUNE FROIDE ET FUSIL

Il n’est pas de jour Ma fleur de sang que je ne touche dans le temps froid de la contemplation tes os généreux ton sourire de sierra assassinée Ici, en Europe, nous continuons à vivre. Nous faisons mille et mille gestes nous aimons des femmes nous les blessons parfois et parfois elles laissent des cadavres dans nos chairs Ici en Europe nous continuons à discuter nous écrivons des tas d’articles des manifestes pour la révolution violente nous signons des protestations. Tu sais depuis que tu es de l’autre côté de la montagne sur le... [Lire la suite]
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mercredi 5 décembre 2012

L'IMPROBABLE...Extrait

Toute beauté brûle à petit feu, et se défait avec tendresse, lentement, comme l’aster, gloire de l’automne, et l’iris si fragile qu’il faut le transporter dans ses langes. Les chatoyantes ainsi se changent, se déguisent en leurs couleurs aux odeurs de délices. Certaines ne s’ouvrent que la nuit On les dirait pressées de disparaître, de s’effacer. La créature belle, la grâce, la pensée, ne peut jamais s’appartenir, elle consume son éclat pour tout remettre à qui s’en vient vers elle. Peut-on posséder un regard ? un baiser ? Et celui... [Lire la suite]
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mercredi 5 décembre 2012

ALTRA MITA / AUTRE MOITIE

Mancu ùn aghju cretu chè u soli fussi più altu Chè a vadina Chè l'arimani fussi statu daretu u lindumani È chè l'ori chi scoraniani Si fùssini sponi in calchi principissiu sicretu   Nò tuttu hè qui Buliatu mischiatu è com'è arrimbatu I gesti chè no faciami S'appicichèghjani à quiddi chè no faremu   Ùn hè micca un doppiu Chi suita à noscia vita Ci ni sò tanti è piu Chi campani senza dilla Da qui da culandi sottu è sopra   Hè l'armata di l'ombra ch'ùn hà paura di lumu Hè lumu incù a so mità L'altru... [Lire la suite]
Posté par emmila à 17:42 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
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