
Tu es née en été, j'habite mes hivers. Te souviens tu jadis ? Nous courrions, à perdre haleine, exploser ces murs d'enfermement. Nous pensions que nos belles échappées nous donneraient un peu de ce bonheur planqué sur l'autre rive. J'avais beau fermer la fenêtre au vent quand je t'embrassais, rien ne servait, Tout se disloquait. Rien ne trahissait plus ma fébrilité que lorsque je serrais les poings, et ces nuages noirs qui rampaient sur nos terres d'asile.. De savoir que tout est si fragile.. Tout s'en va, je ne le sais que trop...
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