JACQUES BASSE
Noël a son imaginaire.
Il est depuis la nuit des temps sacro-saint,
festif et contemplatif, il vit en nous.
Des grands aux petits, tous en rêvent.
Le sapin, le houx, les boules, les guirlandes,
le Père Noël et bien sûr, les cadeaux.
Mais aussi,
croyant ou athée, ou bien agnostique,
« le Petit Jésus », et son cortège de Mages.
Tous nos vœux sont là,
chapelet de gui en brassée,
offrandes et pensées.
L’Alléluia chante l’allégresse.
Ô grand mystère de la nativité céleste,
où se trouve nichée toute une symbolique !
La neige est au rendez-vous, griffe de l’hiver.
Tôt sur l’horizon,
l’ombre se déroule au crépuscule.
L’oiseau s’est retiré sous les futaies.
La Chouette chevêche de la déesse Athéna
dont Homère dit ces yeux d’or ,
à la cime d’un sapin,
seule, immobile comme une étoile,
chante Noël !
Echo étouffé par le manteau de givre,
le silence est profond.
« Minuit Chrétien », la ferveur est à son comble,
nul ne reste indifférent.
Pour certain la foi, pour d’autres la simple tradition.
L’âme un instant se retire et repose
avec Dieu…S’il est ?
Fulgurante nativité
que côtoie
l’ambiguïté !
JACQUES BASSE